Pour Gladys
La ruée des nuages répond aux élancements du vent,
puis le fracas du tonnerre secoue le ciel qui s’ennuie.
Sous les feuilles se terre une vie
qui ne sait rien, mais qui ressent
les escarmouches de la nuit.
Et la fuite des oiseaux
la fuite des oiseaux ?
Les battues de l’averse martèlent le cours du ruisseau
dont les éclairs en batterie transpercent l’apesanteur.
Sous les pierres s’abrite une vie
qui ne voit rien, mais qui consent
aux convulsions de la terreur.
Et la plainte des crapauds,
la plainte des crapauds ?
Les trombes de l’orage ravinent les pâtures transies.
La mare déborde à son aise de son bassin informe.
Sous la terre foisonne une vie
qui n’entend rien, mais qui sent
l’appel des germes qui dorment.
Et l’ivresse des limaces,
l’ivresse des limaces ?
Lorsque la tempête en aura fini de son tapage,
que l’atmosphère sera sortie de ses bouderies,
de partout ressuscitera une vie
qui ne dit rien, mais qui ressent
le regain issu de ces fâcheries.
Alors reviendront
le clapotis de l’eau,
le froissis de l’herbe,
le refrain des grillons,
et le chant des oiseaux.
Photographies : Sylvain Maresca
Je vois cette vie printanière, j’entends la pluie, le vent de cette tempête de Mars, je ressens tout ce bouillonnement de la nouvelle saison, et pour moi de ce nouveau printemps. MERCI pour ce poème…
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La nature m’interpelle comme en harmonie je m’y vois dans ce printemps
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Merci Liliane pour votre réaction. Et pourtant, il n’y aucune saison comparable en Guadeloupe. Des tempêtes en revanche, oui.
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