La sève

Photo : Sylvain Maresca

La sève coule de la branche coupée.
La blessure devient fontaine,
une source à son origine,
par quoi la vie s’écoule.
La sève monte et déborde
car la vie s’épanche à profusion.

Dans le film d’Andrzej Wajda, Le Bois de bouleau (1970), un jeune homme phtisique  au stade terminal boit la sève qui, au printemps, goutte des branches de bouleau.

Il se prend à rêver du renouveau,
qu’importe si ce n’est qu’un songe,
une chimère,
un vain espoir.
À cet instant, la sève qui s’égoutte,
cette pluie jaillie de l’intérieur,
l’assure que son sang pulse encore.
Il tète la branche
et se recueille.

Photo du film Le Bois de bouleau

4 réflexions sur “La sève

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