
Nous découpons dans le temps comme nous trancherions un gâteau pour y délimiter des unités qui rythment notre existence. Ainsi faisons-nous le temps discontinu, de seconde en seconde, en minutes, en heures, selon le battement régulier de l’horloge qui pourtant nous angoisse par son rappel obstiné. Nous retournons des sabliers pour mesurer des tranches de temps à notre convenance. Nous disposons désormais de toutes sortes de minuteries, de chronomètres qui nous procurent l’illusion de maîtriser cette substance sans matière ni durée. Nous campons sur le fuyant avec la certitude de chefs de gare.