« [Les Blancs] écrivent qui ils sont, ce qu’ils ont fait. Et pareil pour leur père, et le père de leur père. On met tout dans un livre, on le ferme et on le met sur une étagère. Juste pour savoir qu’il est là et dormir tranquille. On dirait que s’ils n’ont pas écrit leur nom quelque part, et qu’ils ferment les yeux une minute, ils pourraient disparaître.
Mais pas moyen d’écrire ça. Pas de livre où le mettre. Nous autres, on ferme les yeux le soir, et on se réveille le matin, sans avoir été écrits nulle part. Et pourtant, on ne disparaît pas. » (p. 18)
Étiquette : Roman
Un regard anonyme
Un cadeau de Noël m’a permis de découvrir un auteur brésilien actuel, Daniel Galera, à travers son dernier roman, La barbe ensanglantée, édité par Gallimard (traduit du portugais par Maryvonne Lapouge-Pettorelli).
L’auteur y adopte deux parti-pris surprenants qui impriment à son récit une marque forte.
L’intrusion des images… et du réel
Je viens de découvrir un écrivain italien actuel, Andrea Bajani, à travers son troisième roman traduit en français : Toutes les familles, publié aux éditions Gallimard, dans une traduction de Vincent Raynaud.
Plus que la trame du récit, c’est le style de ce roman qui m’a frappé. Un style qui ménage l’irruption des images comme de la réalité d’une manière tout à fait inattendue.