
Voilà, le déluge a eu lieu.
La Terre miroite désormais comme une lune froide.
Les arbres qui émergent encore
strient la surface de leur ramure.
Le silence redouble le calme de l’eau,
même les oiseaux rincés se taisent.
Il ne se passe plus rien
et pourtant…
La vie orchestre son retour
vers les profondeurs d’où elle vient.
Elle se réorganise,
elle sait faire.
Déjà quelques îlots apparaissent,
comme autant de points de suspension.
La partition va s’écrire,
mais une musique sans parole.
Un nouveau récit s’improvise,
une histoire inédite
à partir des mêmes ingrédients,
un vaste remaniement,
une somme d’expérimentations,
le hasard jailli de la nécessité,
le tout, en dépit de l’inconnu,
sans la moindre hésitation,
avec l’énergie souveraine de la vie.
La Nature reprend la main.
Sans nous.
Un texte très sobre et très poétique aussi. C’est beau, et évocateur. Laurent
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