
En complément au billet que j’avais consacré à la prolifération des clôtures, murs et dispositifs de surveillance autour de nos habitations – mais aussi, à plus grande échelle, de nos pays tétanisés par la peur de l’Étranger -, je reproduis cette diatribe de Raymond Devos, dont je dois la découverte au spectacle que François Morel vient de lui consacrer sous le titre : J’ai des doutes.
Je hais les haies
Qui sont des murs.
Je hais les haies
Et les mûriers
Qui font la haie
Le long des murs.
Je hais les haies
Qui sont de houx.
Je hais les haies
Qu’elles soient de mûres
Qu’elles soient de houx !
Je hais les murs
Qu’ils soient en dur
Qu’ils soient en mou !
Je hais les haies
Qui nous emmurent.
Je hais les murs
Qui sont en nous.