
Ce matin, le ciel était en mal de géométrie.
L’ardoise magique,
aussi changeante que le temps,
avait effacé pour un instant
le désordre nébuleux
des jours sans lumière.
Sur cet écran, lisse et sans fond,
le ciel se mit à tracer
des signes nets, fusants,
jets de gaz scintillants,
en croix sans raison,
obliques, mais désignant
un point, un seul,
l’intersection,
la destination,
l’improbable rencontre
entre le hasard des trajectoires
et la rêverie vagabonde
de l’homme qui au réveil
plonge son regard dans le ciel.
En supplément, ou pour rappel : ce qui peut arriver lorsqu’on contemple le ciel.